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Confident Housemum
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6 février 2012

Suite de l'aventure d'une future expatriée et de sa famille : "Partir, c'est aussi quitter..."

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Donc, nous revoilà après un petit break forcé pour cause d’arrêt maladie… Avant de continuer mon récit, je voulais rendre un hommage bien mérité à Catherine, une super Maman qui ne manque pas de courage. Elle rédige également un blog, je vous invite à le lire car c’est une formidable leçon d’humilité, de courage, de patience, je ne pense pas avoir assez de qualificatifs dans mon vocabulaire pour vanter ses mérites alors lisez et vous verrez…

http://xaviermonzouzou.unblog.fr/

Je profite de mon blog pour lui envoyer tout mon soutien et mon amitié !

Je vous disais précédemment que ma cuisine rose allait me manquer et au combien… De retour en France, ma petite vie reprend son cours tranquille, enfin, plus vraiment… Bien sûr, j’ai accepté de partir, mais l’acceptation verbale n’est qu’un tout petit pas dans la démarche de l’expatriation. Psychologiquement, il y a encore beaucoup de travail et logistiquement aussi. D’ailleurs, merci à mon Superman et à sa Super motivation car j’ai plutôt fait mon boulet depuis mon retour de Taipei. En fait, c’était devenu très réel, je réalisais bien cette fois que ma vie allait être très différente là bas. Mais ce n’était pas le plus traumatisant, le pire, c’est de quitter…

Quitter ceux que j’aime, les activités qui construisent mon quotidien, mon foyer que l’on a arrangé petit à petit avec Superman, mon travail, même si je suis en mode pause. Il faut pouvoir abandonner toutes ces choses essentielles à mon équilibre, même temporairement, 3 ans tout de même ! Toutes ces choses qui prennent du temps à construire, les relations d’amitié qui se construisent et qui s’étiolent si on ne prend pas garde à les entretenir, les projets artistiques qui prennent forme et se fanent si l’on manque à l’appel, (j’ai dû renoncer à un rôle dans une pièce de théâtre que j’aurai adoré interpréter !!!!), notre intérieur qui ressemblait enfin à notre home sweet home idéal après du temps passé à peindre, à choisir le meuble qui va bien etc…, un poste qui m’a demandé de la patience, de la persévérance et de l’application pour enfin obtenir un titre, une mission et un salaire digne de ce nom, même si je pestais souvent à cause du stress et du manque de reconnaissance ...

Enfin, je ne vais pas continuer à grossir le trait, mais tout ça pour expliquer que partir c’est d’abord quitter. Alors même si les bonnes âmes s’appliquaient à essayer de me faire voir les choses sous un meilleur angle, j’avais besoin de faire mon deuil de tout ça. Entendre « mais c’est absolument formidable comme opportunité, c’est une aventure incroyable… et blablabal… » n’était vraiment pas ce dont j’avais besoin au moment où il m’était tellement douloureux d’envisager notre départ. Le côté positif de l’histoire, c’est que j’ai enfin réussi à perdre le reste de mes kilos superflus (cf l’article « le poids… des kilos ! Pfff …). Gros sur la patate, du coup, plus rien ne passe… J’ai perdu ma patience vis-à-vis de Poucelina qui a démarré sa phase d’opposition en même temps que ma déprime pré-expat ! J’ai eu du mal à me concentrer, je n’arrivais pas à profiter des cours de peinture que j’avais démarré depuis septembre. Le seul espace où je me sentais à peu près soulagé de ce poids, c’était pendant mes cours de théâtre.

Je m’en voulais d’être dans cet état car je trouvais cela inapproprié et pas constructif du tout, mais bon, est-ce qu’on peut maîtriser ses sentiments profonds, la preuve que pas toujours. J’avais besoin de temps pour me faire à l’idée et aussi besoin de passer certaines étapes pour accepter. Et puis il y a mon p’tit chien aussi. La rage n’étant pas présente à Taïwan, il faut passer par la quarantaine, une prise de sang 180 jours avant le départ, même si nous ne savions pas encore avec certitude que nous partions 180 jours avant, obtenir un permis d’import, pendre rendez-vous avec le service de quarantaine pour qu’ils puissent le recevoir le jour de son arrivée et la cerise sur la gâteau, s’il y a un vice de forme dans le dossier, « votre animal sera renvoyé dans son pays d’origine ou bien abattu ». Formidable !!! C’est le genre de nouvelle qui vous aide à dormir la nuit. Mais bien sûr, l’expatriation est une expérience formidable ! Je n’étais pas tout à fait d’accord avec cette affirmation à ce moment là. Heureusement, un bon ami vétérinaire nous a aidés dans toutes ces démarches bien complexes (http://www.fi-taipei.org/spip.php?article357 www.anivoyage.fret Superman, encore lui ! lol ! A gardé la tête froide et a continué son p’tit bonhomme de chemin avec son boulet (c'est-à-dire ! moi). J’ai suivi tant bien que mal et je lui ai rempli la tête avec mes jérémiades et mes pleurs. Ma mère y a eu droit, mon frère, mes amis…. Mais je suis bien entourée, ils m’ont bien aidée et m’ont bien supportée. Je me suis appuyée sur le site www.femmexpat.com aussi pour me mettre sur les rails de la raison, prendre mon courage à deux mains et commencer ma « check-list J-x jours ».

La suite au prochain message…

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