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Confident Housemum
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17 décembre 2010

Et oui, je retourne au cinéma !

Pour les internautes qui préfèrent écouter :

Et_oui__je_retourne_au_cin_ma

Je sais le titre de cet article peut paraître un peu ridicule, mais après mon accouchement, le mois suivant la naissance terminé et mon Superman retourné au boulot, je me suis retrouvée seule face à mon nouveau rôle de Maman. Et comme vous avez pu le lire dans mon tout premier article, j’ai fait le fameux baby blues, mais à retardement et plutôt long…

Je suis malheureusement passé par la case dépression avant la naissance de ma fille, j’ai donc eu un peu peur que cela recommence et cela n’a rien arrangé.

Enfin, après cette intro un peu longue, j’en viens au fait.

Certaines mamans se sentiront peut-être proches de moi et j’espère que ça pourra les rassurer si elles traversent cette même période un peu grise qui suit la naissance.

Le matin, j’avais beaucoup de mal à me lever malgré le fait que je me réveillais assez tôt et bien avant ma fille. Surprenant pour une accro des grasses mat. Du coup, j’essayais de me rendormir pour être une maman détendue et reposée. Mais pas possible, mon cerveau était assailli de questions pseudo existentielles déclenchant une grosse angoisse qui me tombait dessus comme une chape de béton.

Le souffle court, j’essayais de me rassurer toute seule dans mon lit pour réussir à me lever. Et là, c’était pire que tout, mon estomac se soulevait et j’étais prise de violentes nausées. Je pensais : « super tes débuts de Maman. Que ce passe-t-il ? » . Je me débrouillais très bien avec ma fille, mais je n’arrivais pas à me défaire de ce carcan d’angoisse. Est-ce que je fais le bon choix pour ma vie ? C’était la question qui me hantait. Très altruiste la maman, vous remarquerez…

En effet, avant de réussir à concevoir ma fille, il a fallu que je soigne ma « peur de la vie ». J’ai fait une méga déprime en 2009, j’ai dû suspendre mon activité professionnelle car je n’allais pas bien du tout, mon cerveau fonctionnant difficilement. J’ai reçu le soutien inconditionnel de ma famille, malgré la difficulté que représente la prise en charge d’un dépressif. Même mon Superman n’a pas pu faire face au début. J’ai reçu un traitement et j’ai été voir un psychiatre. Une fois mes facultés intellectuelles retrouvées, j’ai fais le point avec le psy pour ne pas retomber dans l’engrenage. Je suis arrivée à la conclusion qu’il fallait que je change de métier, arbitraire comme solution, mais bon, c’était la première étape. Je me suis tournée vers la psychologie ! Sans blagues. Je me rétablis, je fais des plans sur la comète, je flotte tellement je suis bien. En plus, je suis enceinte, donc la vie me paraît être une « piece of cake ».

Seulement voilà, ma fille est arrivée, ce qui a fait de moi une mère avec sa hotte de responsabilités à l’égard de son enfant. A partir de là, les 5 ans de psycho me paraissaient de plus en plus fantasques. Avec quel argent ? C’est sûr, c’est un peu rude comme conclusion, mais c’est la triste vérité. Je suis retournée voir le psy car ma déprime post partum ne passait pas assez vite à mon goût. Je lui ai raconté que j’avais fait une croix sur ma vocation de psychologue, car au niveau financier, je devais assurer pour ma poulette. La réponse fut sans appel : « il ne faut pas abandonner, ce sera pour plus tard etc... ». Mais 5 ans pour des études, ça ne se case pas plus tard, c’est comme une fenêtre de lancement pour une fusée, c’est maintenant, c’est pas demain !

Bref, la bonne nouvelle, c’est que je me suis rendu compte que je n’avais plus besoin de psy pour avaliser mes propres réponses et cela m’a bien aidée ! Je n’étais pas sortie d’affaire pour autant…. Je me voyais maigrir à vue d’œil à cause de mes nausées matinales et mon manque d’appétit dans la journée. Je n’avais plus le goût à rien et je m’imposais une discipline de fer pour tenir la maison et m’occuper de ma fille. Le truc que tous les livres de puéricultures et psy de maman vous conseillent de ne pas faire : « ne vous mettez pas trop la pression ». Mais ça doit être les hormones, ça turbinait à fond chez moi. Je n’avais qu’une trouille, c’était de replonger ! De décevoir mon superman qui m’avait déjà baptisée Wonder Woman, alors que moi je me sentais plutôt Wonder Merdaille.

Heureusement, nous sommes partis en vacances et merci les parents, ils ont joués les nounous avec moi et ma fille. J’ai pu me baigner avec ma Maman, aller au ciné, au restau avec mon Pôpa. Reprendre une vie normale quoi. Ensuite, une petite semaine en Bretagne en famille et j’étais gonflée à bloc. J’ai petit à petit apprivoisé mes peurs.

On ne peut changer les autres ou les évènements qui nous sont extérieurs, mais nous avons la capacité de les voir autrement. C’est le regard que nous portons sur les choses qui est important.

Et voilà, ma renaissance a eu lieu, je suis Maman et Moi.

Maman vis-à-vis de ma fille et Moi pour tout le reste. Ce Moi que j’avais perdu après la naissance de ma merveille. Du coup, je suis retournée au cinéma ! lol Et voila la boucle est bouclée. C’est marrant car au début de cet article, je voulais vous parler des derniers films que j’ai vus et qui m’ont beaucoup touché. Et puis j’ai écrit le titre de l’article et j’ai jugé pertinent de vous expliquer pourquoi « Et oui, je retourne au cinéma ! ». En fait ça voulait dire « je me suis retrouvée ». Alors si j’ai un conseil à donner aux nouvelles mamans qui en ont besoin,

«Ne vous perdez pas de vue ! ».

Avoir un enfant ne signifie pas renoncer à soi…. Et pour ne pas se sentir seule, regardez plutôt ce super documentaire "Mères indignes" : http://www.france4.fr/prog.php?id_prog=14389

Et je vous conseille d’aller voir « Mother and child »

Mother_and_child

et aussi « Pieds nus sur les limaces ».

Pieds_nus_sur_les_limaces

L’un est très émouvant et l’autre poétique et décalé.

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